PRESERVATIFS: LES BONS ET LES MAUVAIS. MODE D’EMPLOI

Le Sida constitue encore un fléau qui fait des ravages en Afrique et particulièrement en RDC. Les jeunes de moins de 45 ans sont les plus frappés.

En matière de sexe, qui est un problème très intime, il est difficile de contrôler chacun selon ses désirs et ses besoins.

L’abstinence sexuelle qui est la méthode de prévention idéale semble être  non contrôlable et difficilement acceptable. L’usage du préservatif pour une grande efficacité est conditionné par la connaissance et la maitrise des principes de bon usage. Car dire aux gens d’utiliser les préservatifs ne suffit pas à assurer leur protection. Ils doivent savoir comment l’utiliser.

En rapport avec les campagnes menées de plus d’une décennie sur le préservatif, on a constaté que les messages étaient le plus souvent incomplets et insuffisants sur l’usage correct du condom.

Une enquête réalisée dans le marché pharmaceutique à Kinshasa a permis de constater que plusieurs marques de préservatifs sont proposées.

Certains préservatifs portent la date de fabrication mais la durée de validité n’est pas mentionnée. Ainsi circulent à Kinshasa des préservatifs dont on ne peut être sur de leur solidité, leur élasticité, leur étanchéité, ou de la qualité du lubrifiant utilisé.

Quant à l’utilisation on peut se poser la question de savoir si la population maitrise les principes du bon usage du préservatif :

  • Vérification de la date d’expiration
  • Ouverture de l’emballage à l’endroit approprié
  • Pincement du capuchon du condom pour chasser l’air
  • Porter le condom pendant l’érection
  • Dérouler le préservatif jusqu’à la base
  • Retrait après sans le déchirer

De manière générale, on a noté que la date de péremption n’est pas vérifiée dans plus la moitié des cas. Le préservatif est souvent endommagé lors de l’ouverture de l’emballage avec les dents. On n’a pas appris aux utilisateurs de pincer le capuchon. Par ailleurs son retrait n’est pas effectué avec précautions.

L’utilisation d’un préservatif de qualité douteuse et la non maitrise des principes du bon usage, c’est la porte ouverte au VIH. Les pouvoirs publics ont donc le devoir de contrôler ce marché et au besoin de mettre à la disposition  du public la liste des marques autorisées à être vendues sur le marché congolais.

Le rôle des communicateurs en santé est de rappeler que le Sida fait encore des victimes en RDC.  Restons vigilants.

 

 

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