BIEN TRAITER LA MALARIA

Bien traiter la malaria
Bien traiter la malaria

L’artémisine est ses dérivés a métamorphosé le traitement du paludisme ces dernières années.

L’OMS recommande les CTA c’est-à-dire les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisine du fait de l’apparition régulière d’une résistance du parasite à plusieursantipaludéens.

La qualité des antipaludéens utilisés est très importante. Si l’on expose les parasites à une concentration sanguine insuffisante d’antipaludéens on favorise la survie et la multiplication des formes résistantes.

La résistance du parasite entraine une élimination tardive ou incomplète des parasites dans le sang du patient lorsque la personne est traitée. Cette résistance c’est  la capacité du parasite à survivre et à se multiplier malgré le traitement. L’échec thérapeutique se définit comme une incapacité à éliminer les parasites du sang ou à prévenir leur recrudescence après l’administration du produit.

Les causes de l’échec thérapeutique sont : une posologie inadéquate, une mauvaise observance du traitement par le patient, la mauvaise qualité des médicaments, les interactions médicamenteuses et la résistance.

L’utilisation des monothérapies à base d’artémisine par voie orale est considérée comme facteur majeur contribuant au développement des résistances.

Purifié en 1971 l’artémisine est utilisée depuis des siècles dans la médecine chinoise pour le traitement de la fièvre. Cette molécule et ses dérivés ont remplacé depuis peu les médicaments comme la chloroquine, l’amodiaquine et sulfatoxine- pyrimethamine dans le traitement du paludisme. Le cout, la toxicité, les effets secondaires ont amené l’abandon des produits comme la méfloquine (fancimef), l’halofantrine (lariam) en monothérapie.

La quinine garde encore sa place dans l’arsenal thérapeutique de la malaria mais gare à ses effets indésirables qui peuvent être : une hypoglycémie, une hypotension (surtout en cas de perfusion trop rapide), des vertiges, des bourdonnements dans les oreilles et plus rarement des convulsions et des troubles allergiques.

Une petite enquête menée auprès de quelques pharmacies dans la ville de Mbujimayi a révélé que les 3 premiers antipaludéens demandés par les patients (sansordonnance  médicale) sont : le Fansidar, la quinine et en dernier lieu les associations à base d’artémisine  dans le paludisme simple chez l’adulte. Par contre chez l’enfant les produits les plus demandés sont l’Amodiaquine et la quinine. Certaines prescriptions médicales des médecins et autres professionnels de santéreprennent encore le Fansidar qui est la sulfadoxine pyrimethamine tout comme le Falcidox en monothérapie.

Les associations à base d’artémisine(ACT) constituent actuellement le seul moyen efficace de traiter un paludisme sans complications. Exception faite des produits présentés sous une des formes galéniques administrables par voie rectale ou parentérale.  Les associations suivantes sont sur le marché congolais :

  • Artémether – Luméfantrine
  • Artésunate-Amodiaquine
  • Artésunate- Méfloquine
  • Artésunate- Sulfadoxine-Pyriméthamine

Les cas graves que l’on reconnaitra par les signes suivants : prostration,troubles de la conscience, difficultés respiratoires,ictère, convulsions,état de choc, saignement anormal, hémoglobinurie macroscopique (urines très foncées) doivent être traités avec  l’Artésunate injectable (par voie intramusculaire ou intraveineuse) pendant au moins 24 heures suivi de CTA complète de trois jours.

 

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