SINUSITES ! EVITONS LA CONFUSION

Très souvent on confond des simples maux de tête, de la migraine, des douleurs dentaires, des troubles visuels de l’accommodation ou même l’hypertension artérielle avec la sinusite. Non moins souvent on croit que la sinusite aigue ou chronique est une maladie incurable avec laquelle on est obligé de vivre et de mourir.

« Nazalaka na sinusite » ne cesse-t-on entendre  sur les terrains de sport, dans les bureaux et même dans les cabinets de consultation.

On se perd alors dans des traitements interminables : antibiotiques, gouttes nasales, aérosols, antiinflammatoires, anti douleurs avant d’avoir un diagnostic précis.

L’histoire de la maladie peut à elle-même nous faire suspecter une sinusite aiguë ou chronique. Il revient au médecin de le confirmer par un examen clinique minutieux. La certitude viendra avec une radiographie, un scanner ou un IRM. Mais faut-il nécessairement en arriver là ?

 

Les sinus sont des cavités aériennes en communication avec les fosses nasales. Il existe des  sinus maxillaires, frontaux et sphénoïdaux. Les signes présentés par le malade sont donc en rapport avec la localisation de l’inflammation.

 

Les douleurs peuvent ainsi être sus orbitaires, sous orbitaires, occipitales ou en casque. A ces « maux de tête » s’associent le plus souvent une sensation de nez sec, de ne pas bien respirer, un écoulement nasal purulent antérieur ou postérieur, une obstruction nasale et un trouble de l’odorat (on sent une mauvaise odeur ou on ne sent rien). Cette inflammation peut s’étendre  au larynx et aux amygdales, s’accompagner de fièvre et de malaise généralisé.  On peut donc, devant des signes d’écoulement ou d’obstruction nasale, de maux de tête, de fièvre et de malaise généralisée penser à une sinusite aigue très probable.

 

La différence entre une sinusite aigue et une sinusite chronique est un problème de temps. Cette dernière est fréquente et est favorisée par la pollution. Les signes ne sont pas évidents. Parfois elle n’est découverte qu’à l’occasion des poussées aigues.

Sinusite compliquée rares oculaires (œdème de la paupière et conjonctivite) méningite, abcès  cérébral ou atteinte des os frontaux.

 

Symptômes associés et facteurs déclenchants

 

Dans tous les cas la recherche des symptômes associés et des facteurs déclenchants  permet dans la plupart des cas une bonne approche diagnostique.  On recherchera ainsi si la douleur est accompagnée de nausée, de larmoiement,  de manque d’appétit,

Les céphalées  ont elle un rapport avec la prise d’alcool. Notons qu’une douleur au niveau des tempes avec  artères battantes et augmentée par la mastication  fait plus penser à une artérite temporale.

 

Que faire

 

Les antiinflammatoires et les analgésiques suffisent en général pour traiter une sinusite. Un traitement de 7 à 10 jours est nécessaire pour les cas aigus tandis qu’il faut environ 21 jours en cas de sinusite chronique.  Si après 1 mois le patient n’est pas guéri, il faut penser à une autre maladie qui peut être  une migraine, une hémicrânie, une hypertension artérielle ou le plus souvent une céphalée tensionnelle

Dans la majorité des cas de sinusite, les antibiotiques ne sont d’aucune utilité, car les facteurs en cause ne sont pas des bactéries mais des virus, des allergies ou des polypes nasaux.

 

En cas de poussée aigue de sinusite il faut boire beaucoup d’eau et  éviter de prendre pendant plus de 3 jours les gouttes nasales vendues en pharmacie. Prendre un antiinflammatoires et ou un analgésique. Faire des inhalations de vapeur, instiller des solutions de sel dans les narines. Pourquoi ne pas utiliser la bonne recette de grand-mère : respirer la vapeur d’un bol d’eau très chaude en se couvrant la tête.  La radiographie ou le scanner  peuvent aider à confirmer le diagnostic si les choses ne s’améliorent pas après une semaine de traitement.

 

Bébé ne respire pas bien

 

Avant l’âge de 12 mois les enfants n’ont pas le réflexe de respirer par bouche lorsque le nez est bouché. Ainsi on a l’impression que l’enfant s’étouffe chaque fois qu’il y a une obstruction nasale. Le traitement c’est un grand bain au sérum physiologique dans les narines toutes les  deux heures ou au besoin toutes les 30 minutes surtout la nuit. Cela permet un bon drainage et n’a pas d’effet secondaire

 

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