EBOLA EN RDC. LE DANGER

Le Docteur Muyembe pour une riposte plus efficace.
Le Docteur Muyembe pour une riposte plus efficace.

EBOLA EN RDC. LE DANGER

Déclarée en République Démocratique du Congo et précisément dans la province du Nord Kivu en Août 2018, l’épidémie d’Ebola est la deuxième et la plus grave enregistrée au pays depuis 1976. La maladie présente un danger permanent non seulement pour la population congolaise mais aussi pour l’ensemble du peuple de la sous-région. On en veut pour preuve, la toute dernière déclaration rendue publique par l’Organisation Mondiale de la Santé le 17 juillet 2019, décrétant cette épidémie une « urgence sanitaire mondiale ». Face au danger que présente la maladie, le Directeur Général de l’OMS, l’Ethiopien Tedros Adhanom a indiqué qu’il était temps pour le monde de prendre acte de l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola, surtout au regard du dernier cas en date signalé à Goma.

Une urgence sanitaire mondiale

Toute la région des Grands Lacs est désormais en alerte. En RDC, il est plus que temps pour les nouvelles stratégies soient mises en œuvre. Si le premier d’entre les congolais, le Président de la République, Félix Tshisekedi a pris en mains les commandes de la riposte en mettant sur pied un secrétariat technique chapeauté par l’épidémiologiste Jean Jacques Muyembe au niveau de la présidence de la République, il s’avère important d’y associer d’autres stratégies très efficaces allant au-delà des simples actions de riposte.

Selon les observateurs avertis, le danger d’Ebola ne réside pas seulement dans son caractère meurtrier et dans la rapidité de sa contamination, il est accru par une situation humanitaire très fragile, par l’insécurité, et par l’activisme des groupes armés présents les régions où est signalée cette épidémie. Il s’agit du territoire de Beni dans la Province du Nord Kivu.  Ici les éléments de groupes armés se livrent aux attaques des centres de riposte contre la maladie, entrainant ainsi la fuite des malades vers la cité et mettant les agents de santé affectés aux équipes de riposte en danger de mort. Les travailleurs médicaux venus d’autres pays et ceux recrutés sur place au pays sont devenus la cibles des agresseurs.

Insécurité et déplacement des populations

La situation est d’autant plus grave que la mobilisation des tous les moyens adéquats pour mettre fin à cette épidémie doit être au rendez-vous. Pour la petite histoire la fièvre hémorragique Ebola est une maladie très grave, contagieuse, potentiellement mortelle. L’OMS la qualifie d’une des maladies les plus virulentes au monde.

A en croire cette organisation internationale, il n’existe ni traitement qui puisse guérir la fièvre Ebola, ni un vaccin homologué pour prévenir cette fièvre hémorragique à virus Ebola. Les soins dispensés ont pour but de lutter contre les symptômes par la maladie et aider le malade à survivre à l’infection. Il existe quelques cas de guérison suite à l’administration d’un traitement non autorisé, ce qui soulève beaucoup d’espoir. Les chercheurs travaillent également à l’élaboration d’un virus pour lutter contre cette maladie grave.

Pas de traitement, pas de vaccin homologué

Il faut également indiquer que le virus Ebola peut servir en toutes saisons et peut toucher n’importe quelle personne, homes et femmes, jeunes ou moins jeunes. Les spécialistes ne savent pas pourquoi certaines personnes survivent et d’autres non. Les personnes guéries peuvent transmettre le virus jusqu’à 7 semaines après leur guérison. Les personnes décédées peuvent elles aussi transmettre la maladie.

Face au danger, il est impérieux, selon les observateurs, d’associer à la riposte médicale, un travail complexe mais crucial de coopération avec les communautés locales sur les risques auxquels ils font face, surtout quand il faut procéder à l’inhumation des proches décédés de suite de la maladie à virus Ebola.

Au niveau sécuritaire, des efforts doivent être fournis en vue de mettre hors état de nuire tous les groupes armés auteurs des attaques ciblées contre les centres de traitement Ebola. Au-delà de la dimension sécuritaire, pour faire faire au danger l’on doit aussi mobiliser suffisamment les moyens financiers. Selon le journal le Monde, certains experts jugent la décision de l’OMS de déclarer Ebola « une urgence internationale », tardive. Le comité d’urgence de l’organisation internationale a reconnu qu’il y avait une pénurie de vaccins efficaces pour contrecarrer l’épidémie et a recommandé à l’OMS de demander un effort aux Etats et aux laboratoires concernés. Il a aussi exprimé sa déception à l’égard des retards dans le financement de la lutte contre Ebola, indique le Monde.

Espérons qu’avec l’implication personnelle du Président Tshisekedi dans la riposte, tout ira dans le sens de mettre fin à cette épidémie, car vaincre Ebola n’est pas chose impossible. Mais la communauté internationale qui a reconnu le caractère   urgent cette épidémie, doit apporter un soutien financier conséquent en vue d’intensifier les actions de riposte sur terrain.

Tiré du journal, Géopolis hebdo, tri-hebdomadaire informations générales n°917 du vendredi 26 juillet 2019, p3

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