AVORTEMENT, CONTRACEPTION ! LES FEMMES DOIVENT CHOISIR

Une maternité responsable
Une maternité responsable

Entre la mort et la vie, entre une maternité responsable et des folles dépenses pour guérir une stérilité acquise, il faut se décider.

Sur plus de 500 000 décès maternels qui se produisent chaque année, 99% ont lieu dans des pays en voie de développement. Les principales causes sont : les avortements non médicalisés, les hémorragies, les infections, l’hypertension et la dystocie.

Par ailleurs, on rencontre dans les cabinets de consultations des gynécologues un nombre non négligeable de jeunes femmes qui viennent consulter pour stérilité.   

Il nous arrive quelque fois d’entendre dire dans un deuil : «  elle est morte des suites d’un avortement »

Combien meurent avec leur secret ? Combien de mères parlent des simples douleurs abdominales qui ont entrainé la mort de leurs filles pendant qu’elles savent très bien qu’il s’agit d’un avortement clandestin effectué dans le dispensaire du coin par l’infirmier responsable.

Tout cela peut être évité ou du moins réduit au maximum par un comportement plus responsable de la femme et de son entourage.

Une étude européenne montre que 48 % des femmes en âge de procréer utilisent la pilule, 17% le stérilet,  10% le préservatif. 2% utilisent la contraception et 23% ne recourent à aucune méthode.

De plus en plus fiables et de moins en moins nocifs, les divers moyens permettant de contrôler les naissances sont extrêmement variés. Chaque femme peut si elle le souhaite, choisir la contraception qui lui convient le mieux en fonction de son tempérament, de sa vie, de son âge et de son état de santé.

Avec un taux de mortalité de 1837 décès sur 100.000 naissances, (l’un des plus élevé en Afrique), la RDC doit entreprendre des actions de sensibilisation pour emmener les femmes et les hommes à une maternité ou une paternité bien pesée et responsable.

On recommande à toute femme d’aller à une visite médicale dès le 3è et 4è mois. Si tout se passe bien et que le médecin gynécologue ne détecte pas une grossesse à risque, il faudra à cette femme 4 consultations prénatales. Dans un centre de santé cela lui fait environ trois fois 15 $ US soit un total de 45 $ US. Un accouchement eutocique c’est-à-dire sans problème coute environ 50$ US. Ainsi avec environ 100$ US on peut mener à bien une grossesse sans risque et un accouchement normal.

Les consultations prénatales ont pour objectif principal de déceler les risques liés à une grossesse chez une femme afin de corriger les perturbations et de prendre les précautions pour l’accouchement.

Ainsi, une anémie pourra être corrigée soit par une transfusion, soit par des médicaments ; les infections seront traitées et une dystocie pourra amener à une césarienne ou à une plus grande surveillance de l’accouchement par le spécialiste. Un accouchement dystocique (césarienne) coute entre  300 et 400 $ US dans un centre de santé

 100$ pour un accouchement. Plus de 3000 $ pour des funérailles

Ainsi on peut à peu de frais (cela est relatif) faire face à un accouchement que l’on attend et qu’on a accepté.

Mais que se passe-t-il quand au lieu d’utiliser les différentes méthodes contraceptives qui lui sont proposées, la femme se retrouve avec une grossesse non désirée ? Quelles sont les conséquences des IVG (Interruption Volontaire de la Grossesse) faites très souvent dans des conditions difficiles ?

Les consultations successives d’une femme rendue stérile par des avortements clandestins à répétition coutent à chaque fois : – 10 $ US pour la consultation

       10$ pour les résultats des examens demandés précédemment

       25$ pour l’échographie

       50$ pour l’hystéro salpingographie

A cela il faut ajouter les frais en rapport avec d’autres examens que le praticien peut encore demander : hémogramme, examen des urines, frottis vaginal etc. Tout cela ne fera que appauvrir la famille qui dabs la plupart des cas n’a pas de revenus substantiels. Cela est bien au-delà des revenus du congolais moyen.

Dans certains cas, le médecin exige que le mari subisse aussi des examens spéciaux après bien sur une consultation et des examens de routine. Dans les pires des cas, c’est la famille que l’on réunit. La jeune femme est morte des suites d’un avortement clandestin. Quand on sait ce que coutent les funérailles dans notre pays on se rend compte qu’un comportement responsable en amont peut éviter des désagréments à la famille, au clan, à l’employeur et aux amis.

Pourtant, les différents services des naissances désirables proposent plusieurs méthodes de contraception. La consultation ne coute que 100 FC et on peut bénéficier gratuitement des conseils des spécialistes.

Ainsi, chaque femme pourra, selon son tempérament choisir entre les différentes méthodes proposées.  Il suffit de se rendre dans ces services spécialisés où on peut choisir entre le stérilet, une injection, des pilules contraceptives, une crème spermicide etc.

Donc, la contraception prendra la place de l’avortement, comme il y a queques années l’avortement avait remplacé l’infanticide.

Dr. Cécile Mbotama. Mars 2001

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