HYPERTENSION ARTERIELLE DU NOIR AFRICAIN

Prise de la tension. Acte banal lors d'une consultation médicale

Précoce, fréquente et sévère

On ne saurait aujourd’hui concevoir une consultation médicale sans prise de tension artérielle. Pour un grand nombre d’adultes au-dessus de 40 ans, une bonne tension artérielle semble être un bon critère de bonne santé.

La tension artérielle se mesure à l’aide d’un appareil à tension dont les modèles peuvent varier.

Pour obtenir une tension correcte, il convient en principe de la mesurer sur un malade couché, en résolution musculaire (repos).

La pression systolique est normalement comprise entre 11 et 15 selon le sexe et l’âge. Elle représente le moment de la contraction du cœur. La minima elle, ou pression diastolique est comprise entre 7 et 9. Ces chiffres sont des valeurs moyennes, ils n’ont rien d’absolu ; la tension artérielle variant considérablement selon l’âge, le sexe et l’état de repos.

Chez le nouveau-né, elle avoisine les chiffres de 7-4 et va progresser dans la suite, à raison d’un centimètre tous les 5 ans.

Elle a atteint 11-7 à 11 ans et entre 18 et 20 ans elle a atteint les chiffres de l’adulte.

A l’âge mur (3 ème âge), la tension atteint des chiffres un peu supérieurs à la normale ; sans que cela soit toujours une maladie. Mais en aucun cas, une tension supérieure à 16 n’est normale.

On note toutefois que chez le noir, les développés cardiaques et rénaux conséquents à l’hypertension sont plus performants et plus précoces.

Le suivi de ces patients nécessite donc des contrôles réguliers du fonctionnement du cœur et des rênes.

 Comment prévenir les complications

Les principales complications de l’hypertension artérielle sont l’insuffisance cardiaque, l’artérite des membres intérieurs, l’encéphalopathie hypertensive et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Certaines de ces complications peuvent conduire rapidement au coma et à la mort si on n’y prend garde.

L’accident vasculaire cérébral (AVC) qui peut être hémorragique ou ischémique est responsable des paralysies parfois rebelles à tout traitement médicale et aux pénibles et coûteuses séances de rééducation.

Ainsi, la prévention des complications de l’hypertension artérielle est une affaire du malade et de son médecin.

Le traitement non médicamenteux de l’hypertension artérielle est souvent négligé en raison du manque d’information ou de volonté des malades et souvent…des médecins.

Des mesures hygiéno-diététiques permettent de contrôler la plupart des hypertensions légères en abaissant la pression systolique de 10mm Hg environs. Pour les hypertendus de chiffres plus élevés, ces mesures permettent de réduire la quantité des médicaments nécessaires.

Trop de sel peut tuer

On connait depuis longtemps l’intérêt de la restriction du sel dans l’hypertension. Des études récentes ont montré que les noirs africains hypertendus étaient plus sensibles au sel que les blancs. Ainsi, la restriction de sel à 5 ou 6 grammes par jour est une mesure efficace, notamment dans les populations subsahariennes chez lesquelles la sensibilité au sel est fréquente.

Une supplémentation en potassium diminuerait le besoin en médicaments antihypertenseurs.

Finalement on peut penser que les hypertendus noirs sont susceptibles de bénéficier plus  que d’autres de cette supplémentation puisque d’une part cela apparait dans les essais rapportés, d’autre part leur alimentation de base est souvent pauvre en fruits et légumes et enfin on trouve un taux de potassium bas dans cette population.

Il en est de même pour le magnésium et le calcium. On peut donc conclure à l’utilité d’un apport supplémentaire de calcium (notamment lait et laitage).

Une étude faite aux U.S.A. a montré que l’huile de poisson en quantité importante entraînait une baisse significative de la tension.

L’hypertendu noir africain peut mieux contrôler sa tension en associant un régime sans sel, un apport important de fruit de légumes, de céréales et de poisson et une quantité suffisante de laits et laitages.

Un régime amaigrissant peut abaisser la tension

Il semble maintenant indiscutable que l’entraînement physique a un effet anti-hypertenseur chez les sujets au repos et à l’effort. Faut-il souffrir pour avoir des bons résultats ? Non, il suffit de 3 à 4 séances par semaine de 40 à 50 minutes chacun et d’intensité modérée.

Par ailleurs, un hypertendu qui dépasse  de 10% son poids idéal (obésité) doit suivre un régime amaigrissant. Ce régime peut à lui seul baisser la tension.

La consommation d’alcool ne doit pas dépasser 2 verres de vin ou de bière par jour. Enfin il ne faut pas oublier que l’association tabagisme hypertension est redoutable.

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