PARLONS SANTE

La vie est le bien le plus précieux de l’homme dit-on. Et tout le monde est d’accord la dessus. Un proverbe chinois dit : « Qui a la santé a l’espoir et qui a l’espoir a tout.

Il ne manque pas dans tous les pays du monde et dans toutes les langues des expressions qui mettent en valeur la vie et la santé. D’ailleurs la santé n’a pas de prix.

La plupart de revues, journaux ou magazines ont leur page santé. Presque toutes les chaines de radio et de télévision ont des programmes en rapport avec la santé. Cela démontre à suffisance l’importance que nous accordons à notre santé, à notre bien-être.

Les journaux les chaines de radio et de de télévision en RDC ne sont pas en reste. Mais force est de constater que les thèmes les plus en vogue sont la stérilité, l’impuissance sexuelle, les hémorroïdes.

Rien ou presque rien en ce qui concerne le paludisme et sa prévention ; l’usage du préservatif ; les infections sexuellement transmissibles ; le lavage des mains, la vaccination; le planning familial; les habitudes alimentaires; la pratique du sport ou « l’épidémie des césariennes»

Des docteurs en médecine auto-proclamés, des anciennes guérisseuses et des prophétesses ont envahi nos médias et s’évertuent à traduire en langues vernaculaires des mots comme infection et inflammation, gram positif et gram négatif, pneumonie et sinusite.

Pour parler de la prostate, il faut un minimum de connaissance en anatomie humaine, une connaissance de la physiologie de cette glande endocrine et des symptômes qui accompagnent sa perturbation. Il faut savoir faire la différence entre un adénome et un cancer de la prostate et ne pas confondre ces pathologies avec une prostatite.

Prétendre guérir un diabète suppose que des études ont été faites sur plusieurs séries de patients et les résultats confrontés à des cas témoins.

Guérir une hernie constituée sans intervention chirurgicale relève du miracle ou du moins de la prestidigitation.

Parler santé c’est bien mais nous pensons qu’il faut que le gynécologue parle de gynécologie, l’orthopédiste d’orthopédie et …………….le tradipraticien de médecine traditionnelle.

Sans ces précautions on est dans la désinformation et la fausse science. A chacun son métier.